Petite Visite

Non. Je sais ce que vous allez vous dire : "Ah, ça y est, elle s'est encore perdue !". Mais non, pas cette fois. Bien cela soit d'une rareté rarissime, elle était bien rendue à l'endroit où elle souhaitait aller initialement. Ainsi, la jolie petite blondinette, toujours aussi discrète, toujours aussi muette, toujours aussi charmante et mignonne comme tout, parcourait les rayons, effleurant quelquefois, de ses petits doigts, la couverture des livres rangés sur les étagères.
Elle n'en cherchait pas un en particulier, il fallait dire, mais peut-être en tous les cas, un livre classique qui lui permettrait d'enrichir son vocabulaire pour les cours de littérature.
Oh, même si en réalité elle était bien au courant qu'elle oublierait les nouveaux mots appris à la minute même où elle les aurait lu.
Ainsi, elle s'arrêta sur un bouquin que vous devez tous connaître : "Les misérables", Victor Hugo. Sans aller s'asseoir à l'une des tables qui ornaient la salle, elle ouvrit la première page. Puis feuilleta un peu.
En remarquant qu'elle n'y comprenait absolument rien, ou un mot sur deux, elle s'apprêta à le replacer où il était, mais à la réflexion, elle alla juste chercher un dictionnaire en compensation, puis alla finalement se mettre en place.
Inutile d'espérer trouver une Bible dans un établissement scolaire n'est-ce pas ? ...

Son regard se tourna un instant vers la bibliothécaire, puis vers la porte. Pourvu que personne n'avait l'idée soit de rentrer, soit s'il rentrait, de s'intéresser à elle. Vous aviez tous compris depuis le temps, qu'elle n'aimait pas parler, non ?

Katarzyma avait décidé de se promener dans l'école, elle voulait observer chaque endroits. Malheureusement pou elle, la jeune fille arriva à la bibliothèque!.. Quel endroit y a t-il de plus ennuyeux que la bibliothèque?.. On ne peut pas parler!.. Katarzyma était une habitué d'entendre les bibliothècaires dire : «Silence on est dans une bibliothèque!»

(Quel endroit banal...)

Au moment où elle décida de quitter la salle, elle apperçue une jeune blondinette (sophie) non loin d'elle. Bien qu'elle semblait être une petite fille gêné et studieuse, elle décida d'aller la voir pour s'informer sur les autres salles qu'elle n'avait pas encore eu la chance de visiter.

Bonjour... Excuse moi de te déranger, mais pourrais-tu me dire où est-ce que je peux trouver les dortoirs?

La bibliothèque n'est pas un endroit si ennuyeux. Il suffit de ne pas parler trop fort, en réalité, et on peut y faire à peu près tout ce que l'on veut. Même jouer à Magic the Gathering ! Ou alors c'est juste moi... Elle était donc plongée dans son livre, et on ne pouvait pas dire que c'était par intérêt. La main sur son visage, sa frange cachant ses yeux. La pauvre fille n'y comprenait vraiment rien, à ce genre de livre. Et puis il faut dire... Qu'ils étaient réellement ennuyeux. Elle préférait les jolies histoires pour enfants, les contes de fées. Ou même la Bible. En effet c'est autre chose, et c'est tout aussi compliqué parfois que du Victor Hugo, mais pourtant, ça, elle comprenait. Bizarrement.

Ne s'attendant pas réellement à ce qu'on lui adresse la parole, et les yeux comme les pensées étant fixées sur son bouquin et l'encyclopédie présente à ses côtés, elle sursauta et fit presque un bond sur sa chaise en attendant la voix de l'autre jeune femme à ses côtés. Honteuse, bien entendu, le rouge lui monta au visage, et elle baissa ses yeux bleus lapis-lazuli un moment. Mais puisqu'elle lui avait posé une question, elle releva le regard doucement, lentement, discrètement et ainsi de suite. Puis, elle sourit, embarrassée, rentrant la tête dans les épaules. Elle laissa encore passer un temps avant d'enfin répondre, gênée.

"Je... Je ne sais pas ..."

Ayant déjà dépassé son quota de mots en une seule fois, elle n'expliqua pas qu'elle avait le sens d'orientation d'une gerbille aveugle euthanasiée et que de plus elle était arrivée il y a tout de même peu de temps. Encore une autre chose, même en sachant où se trouvait les lieux qu'on lui indiquait, aider les gens à les trouver était impossible. Bien qu'elle aimait faire le bien, et aider, il fallait beaucoup de paroles pour faire une telle chose. Et puis, ne sachant pas réellement expliquer, et se trompant parfois entre sa gauche et sa droite, ce n'était pas très utile. Ainsi, il était peu probable tout de même qu'elle parvienne à la diriger.

Ha d'accord... merci quand même

Si ça se trouve, cette jeune fille ne savait pas où se trouvait le dortoir, car elle, en plus de toujours être à la bibliothèque, y dormait surment. À plus grandes réfléxions, Katarzyma se demanda si c'était, elle aussi, une nouvelle...

Es-tu nouvelle?... Car moi je le suis et c'est pour cela que je ne connais pas toutes les salles de l'école.

Katarzyma porta à ses mains son petit mirroir et jeta un coup d'oeil à son visage.

Ho!.. ( Quelle horreure, mon mascara a coulé!... )

Elle se tourna légèrement honteuse de la situation et arrangea ce problème aussi stupide qu'il puisse le sembler, mais pour elle ce ne l'était pas...

Après son remerciement, elle lui adressa un nouveau sourire, plus gentillet encore, fermant les yeux et basculant la tête sur le côté droit. Puis, elle se remit donc à son affligeante lecture. D'ailleurs, elle était toujours à la première page ! Il fallait dire que le temps de chercher les mots qu'elle ne connaissait pas lui augmentait la donne. Ainsi, elle pouvait passer plus de dix minutes par page. Heureusement qu'elle n'avait pas l'intention de lire ce livre en entier, Dieu du ciel !

Oh, misère, mais elle lui reparlait ! Elle se sentit un peu stupide de par le fait, d'être repartie si vite dans ses travaux. Et puis, cela ne lui plaisait pas réellement de tenir une discussion avec une inconnue. Ce qu'elle oubliait, c'est que les inconnus le restaient forcément si elle ne daignait pas continuer à tailler une bavette avec eux. On se demanderait presque ainsi pourquoi elle n'avait pas d'amis...
Même si elle se retourna, posa même la main sur la page afin de préciser qu'elle laissait cela de côté, elle garda la tête baissée, et resta les mots coincés dans la gorge pendant une longue minute. Elle ne répondit pas d'ailleurs. Pas par la parole, mais par un hochement de tête assez agité.

Lorsque sa tête se releva, elle fut un peu déçue de la voir avec ce miroir et cet air exagéremment horrifié parce qu'apparemment son mascara avait coulé légèrement sur le coin de son oeil. Oh, c'était donc une de ces filles, narcissiques et caractérielles, trop occupées par leur image, égocentriques, à la mode. N'avait-elle pas remarqué qu'elle, avait des vêtements plus classiques ? Plus "Petite maison dans la prairie" ?
Elle détestait ce genre de filles ! C'étaient toujours elles qui avaient les faveurs des professeurs les plus ignobles pervers ! C'étaient toujours elles qui avaient les regards des garçons ! Toujours elles les plus choyées et invitées aux fêtes... Et elle restait sur le côté...
Une consolation pourtant. Elle n'était pas bien vive d'esprit elle-même, mais déjà moins potiche et crétine que ce genre de filles là, au moins. Sa personnalité valait au moins cent fois plus que celle d'une telle pétasse.

Katarzyma était un peu atristé d'avoir tombé sur une semi-muette, elle qui adorait parler... Elle rangea son mirroir et fixa la jeune fille qui semblait ne pas vouloir dialoguer avec elle... Pourquoi ne voulait-elle pas?...

- Bon, je crois t'avoir déranger...

Elle lui sourit par politesse, bien qu'on pouvait lire sur ses lèvres sa frustration, puis elle se dirigea dans d'autres rangés pour voir qui pouvaient bien traîner ici.

( En espérant qu'ils ne soient pas tous comme elle.... Peut-être devrais-je même sortir de cette endroit sans le moindre son..? )

Oh, à votre avis ? Elle était bien trop timide pour vouloir parler. Et puis, cette fille était grande, et belle, donc apeurante. Comme ce jeune homme de la dernière fois. Sauf que lui, elle aurait espéré le revoir ... Petite coquine. Il était si sympathique avec elle.
Alors qu'elle, elle semblait vraiment étrange. Elle ne tenait pas spécialement à se faire une amie parmi ces filles idéologues de la beauté, adoratrice de maquillage. Si elles savaient d'ailleurs que cela faisait vieillir leur peau prématurément. Si vous vous posez la question, non, ce n'est pas parce que Sophie ne mettait pas de ce genre d'artifice qu'elle avait l'air plus jeune que les autres. Mais qui sait, cela jouait peut-être légèrement.

Oh. Même si elle savait qu'il était peu probable qu'elle aime réellement cette jeune femme, elle se trouva triste de l'avoir sans doute vexée par son mutisme, et avança son bras d'un millimètre, comme pour la retenir. Elle ne voulait pas qu'elle se méprenne à son compte... Aussi, et bien que ce fut difficile, elle lâcha difficilement, d'une petite voix :

" Tu... Tu ne me déranges pas ! "

Bien sûr, elle la tutoyait, elle était de son âge. Ce n'est pas comme si elle avait dû parler à un adulte, comme ce professeur de mathématiques un peu entreprenant et ce beau blond à la fête foraine. Finalement décidée à entreprendre des efforts surhumains, elle continua quelques secondes après.
En réalité, elle ne voulait pas qu'elle parte, et rester seule. Même si elle n'aimait pas parler, les salles vides l'angoissaient un peu. Peureuse de nature, je ne sais pas trop ce qu'elle s'imaginait... Peut-être qu'un poltergeist ou une sadako allait apparaître soudainement pour lui faire du mal ou la tuer.

"Je suis désolée... Je suis juste un peu timide... "

La jeune fille se retourna, vers l'autre jeune blondinette. Elle avait finalement mentionné plus de trois mots? Incroyable!... Enfin, peut-être était-ce par simple culpabilité?...

- Ha! Je comprends... enfin pas vraiment puisque ce n'est pas mon cas, mais bon...

Elle rigola un peu, mais ne voulait pas paraître trop idiote... Les belles jeunes filles tel que Katarzyma sont eux aussi victimes de stéréotypes, comme la stupidité par exemple, étant spontanné de nature elle pouvait sembler moins intelligente, mais ce n'était pas le cas.

- Je m'appele Katarzyma, Katarzyma Wheresamei!

Infligeant un grand sourire, elle lui demanda son prénom en retours...

- Et toi, comment t'appeles-tu?...

Effectivement simple culpabilité. D'ailleurs, elle était rouge écarlate, le souffle court, les yeux plissés, les mains jointes et tortillant ses doigts, elle tremblait peut-être un peu. Rien de plus qu'à l'habitude en réalité. Vraiment, l'environnement scolaire était des plus éprouvants pour une jeune fille comme elle ! Entre le stress intense des cours, des notes à obtenir, et le lynchage ou la bonne appréciation des professeurs et des autres élèves, c'était à peu près l'enfer.
Pas vraiment parce que ce n'était pas son cas ? Oh. Elle devait être peu ouverte sur le monde qui l'entourait, peu ouverte d'esprit.

Ce ne sont pas des stéréotypes. Ces filles sont toutes stupides. Il faut juste relativiser le terme... Ce n'est pas stupide par les résultats scolaires, ou par la culture générale, les connaissances, la façon de raisonner. Vous me demanderez où je veux en venir ? Oh, à rien de bien étonnant. Stupide par leurs théories forcées sur le pouvoir de la beauté. Et même si parfois elles nient, ce ne sont que mensonges. Si elles ne se souciaient pas de leur images, si elle ne prenait pas en considération les normes, elles ne seraient pas à se regarder dans le miroir et à essayer d'avoir une silhouette parfaite.
Sophie, elle, s'habillait comme elle aimait - c'est le cas je sais de certaines filles à la mode, bien évidemment- et était également fine de taille, mais c'était juste par "hasard". Ou plutôt parce qu'elle avait un régime plutôt équilibré. De plus, elle suivait des règles chrétiennes archaïques à ce niveau. Elle ne mangeait ainsi pas de porc par exemple - il est écrit dans la Bible que cette viande était interdite au début du culte- mais malheureusement également ... Pas de pomme, étant le fruit de la connaissance, défendu, mangé par Eve.

Elle se présentait. Oh. Elle l'aurait bien deviné, vous savez, qu'elle avait à se présenter en retour. Elle est un peu stupide, mais tout de même pas à ce point.

"Sophie ... Sophie Ravinel..."

Toujours pas le nom de sa mère. Pourtant, les deux parents avaient bien choisi de mettre les deux noms à sa naissance.
En réalité, ça importait tellement peu à sa mère que c'était surement son père, fou amoureux de sa "femme" qui avait dû choisir, hum.

Heureusement que Katarzyma avait de la jasette, car, dû à sa gêne, Sophie n'était pas celle qui amplifie les conversations.

- Jolie prénom... Tu as quelle âge??

Si elle n'était pas du genre à poser des questions et bien Katarzyma elle l'était et sans gêne d'ailleurs. Cela pouvait l'aider pour être, qui sait, moins timide.

- Tu as déjà débuté un cours? Moi, non alors je me demandais si les professeurs sont bien?... J'ai rencontré le professeure de volleyball, elle est super sympathique! Toutefois je m'interrogeais sur les autres tu comprends...

Katarzyma décida de se taire un peu, Sophie devait déjà avoir de la difficulté à suivre si ça sa trouve! XD... Elle passa une main dans ses cheveux et jeta un coup d'oeil aux alentours, question de voir plus aisément à quel point cette bibliothèque était bien entretenu.

Et elle se mit à rougir, pour une fois, par flatterie. En effet, Sophie, c'était un bien joli nom, du moins elle trouvait. Pourtant on ne pouvait pas appeler ça un réel compliment, après tout, personne ne choisit son nom, il me semble. Et les parents, ou plutôt le père de la jeune et mignonnette enfant, avait longtemps hésité d'ailleurs avant de lui attribuer ce prénom. Entre Sophie, et Alice. Mais je pense qu'il avait fort bien fait de ne pas choisir le premier. Les vêtements de la petite Sophie ressemblant également un peu à ceux d'Alice dans le film de Disney "Alice au pays des merveilles", les moqueries à son égard par analogie n'auraient sûrement pas été bien loin et auraient même été nombreuses.

"S-seize ans..."

Elle se doutait bien qu'elle devait la prendre pour plus jeune qu'elle ne l'était en réalité, les gens étaient toujours comme ça. C'est pour cette raison d'ailleurs que les adultes avaient bien du mal souvent à la vouvoyer, comme ils devraient le faire pour des adolescents aussi âgés qu'elle. Car en effet, à partir d'environ quinze ans, je ne sais pas si vous aviez déjà remarqué, les adultes changent de comportement. Alors qu'on avait l'habitude de se faire tutoyer, soudainement, tout le monde se met à nous vouvoyer. Je trouve ça déroutant. Et ça me dérange même.
Le jeune fille, elle, se fichait de l'un ou de l'autre. De toute façon, ce n'était pas bien important, puisqu'on lui parlait rarement et que pour sa part elle n'engageait jamais la conversation.
Oh, effectivement ! Tout cela allait bien trop vite pour que la petite puisse suivre ! N'oubliez pas qu'il était rare qu'elle tienne des conversations de longue haleine, et que son vocabulaire était très limité, ainsi que son esprit lent. Ainsi, il lui fallut au moins une bonne minute de silence pour remettre en place dans sa tête, ce long monologue de questions.

Un professeur ? Malheureusement oui. Bien qu'elle le trouvait sympathique de l'avoir aidée à retrouver son chemin, elle n'avait pas digéré le coup de la main dans ses cheveux, et ce bien qu'elle avait démenti un quelconque dérangement face à ce geste devant le professeur.
Elle décrocha donc doucement.

"J'ai vu ...Un professeur de mathématiques... Monsieur Silax je crois... Mais il est ..."

Elle sembla chercher un mot adapté. Entreprenant était un peu fort pour elle, même si moi je le trouve juste. elle ne voulait tout de même pas effrayer tout l'établissement et répandre une mauvaise réputation sur le jeune professeur.

"Bizarre..."

Effectivement, elle était un peu surpris, bien qu'elle ne lui aurait pas donné bien bien plus jeune. Elle ne laissa pas voir son étonnement, ne voulant pas être blessante, bien que cela ne la dérangerait probablement pas?...

- Excellent! J'ai moi aussi 16 ans!..

Sur ces paroles, elle tourna sur elle même, ses cheveux tournoyants presqu'aux ralentis et atterissant finalement devant ses yeux. Elle ota les mèches de son visage, puis resortit son mirroir pour être sur d'avoir tout remit en place... Que diraient ses parents en la voyant ainsi!....

- Étrange!?... Normal, après tout c'est un prof de math non!..

Elle rigola un peu, puis rangea son mirroir.

- Alors, tu as eu un cours de mathématique ou tu as simplement croisé le professeur?

Disons qu'il serait étrange que quelque chose de ce genre la dérange puisqu'on la lui faisait souvent, en réalité, cette remarque. Vous savez. "Oh ! On ne croirait pas ! " à la suite de son âge. Elle était juste un peu triste parfois, cela la dérangeait qu'on la prenne pour une enfant, elle qui faisait des efforts d'autonomie pour devenir une grande fille. Mais c'était qu'elle était une honnête petite fille, car moi, je vois plutôt des avantages. En effet, pour les choses de "grands", elle pouvait se baser sur sa carte d'identité, mais ensuite, elle pouvait se faire passer pour une enfant de moins de douze ans pour payer moins cher les parcs d'attraction, par exemple. Ah, et cette belle arnaque ne lui venait même pas à l'esprit ...
Non, en fait, même si cela lui aurait traversé le cervelet, elle se le serait bien sûr interdit. C'est mal !

"Excellent ?..."

Elle ne voyait pas trop en quoi avoir le même âge que le sien était si excellent que cela. Et puis, c'était presque logique, après tout, l'écart d'âge dans un établissement scolaire ne devait pas être si élevé que cela tout de même.

"C-c'est pas ça ..."

Oh, comment expliquer. Peut-être fallait-il juste qu'elle lui raconte ce qui ce professeur lui avait fait exactement, ainsi elle comprendrait mieux pourquoi elle le qualifiait de bizarre sans que "ce soit ça". Mais en même temps... Toujours ce problème. N'allait-elle pas lui donner mauvaise réputation ? Alors qu'elle lui avait dit que cela ne la gênait pas... Elle lui avait un peu menti après tout. Un peu beaucoup.
Ah ! Que d'hésitations dîtes moi.
Mais finalement, doucement, encore plus troublée et embarrassée...

"Il a passé la main dans mes cheveux ..."

Ah, mais elle n'arrêtait pas, avec son miroir, celle-là ! Enfin ... Trop gênée pour la regarder, elle ne put y faire davantage attention. Elle se contenta donc de répondre à sa question en murmurant presque.

"Juste croisé..."

Vous avez remarqué vous aussi ? Elle commençait déjà à parler davantage. Sa langue se déliait tout de même assez vite.

- hee... d'accord, pourrais-tu être plus précise, car cela n'est pas vraiment étrange... tout dépendant la situation biensur...

S'il y avait des intentions allant plus loin qu'au rapport professeur et élève c'était bien évidemment étrange, mais s'il lui avait touché la tête simplement pour la féliciter ou quoi que se soit et bien il n'y avait rien d'étrange non?.. Bon c'est vrai que c'est bizarre, mais pas de là en faire un plat!

- Je vois...

Oh, voyons. S'il avait ce genre d'intentions, comment aurait-elle pu le savoir ? Cette question était un brin stupide. C'était étrange, point final ! Enfin ! Ils venaient tout juste de se rencontrer ! Et puis, ce n'était pas une tape sur la tête. Il avait bel et bien passé la main DANS ses cheveux, pas SUR, DANS. Ce genre de gestes, d'après elle, c'était uniquement lorsque les deux personnes étaient proches. Très proches. Même extrêmement proches, du genre deux amants unis par les liens d'un unique amour... Même si l'on ne pouvait pas dire qu'elle ne supportait pas qu'on la touche - elle adore les câlins, même si peu de personnes lui en avait fait puisqu'elle n'avait pas réellement eu d'amis, donc juste son père en bref -, il fallait tout de même de la retenue et des égards. Elle avait une pensée très catholique des relations humaines, ne l'oublions pas.

"Mais ... On venait juste de se rencontrer, et il a mis sa main dans mes cheveux sans raison... "

Voilà la justification un peu hasardeuse, mais là tout de même. Elle espérait juste qu'elle la comprenne. C'était un épisode plutôt honteux pour elle. Tiens, elle ne l'avait même pas dit à son père, craignant trop qu'il crie au scandale et se mettre à appeler la police ou quelque chose du genre.

- Oui, j'admets que pour une première rencontre c'est un peu étrange et plutôt déplacé.... Surtout si c'est s

Katarzyma jeta un bref coup d'oeil au livre que Sophie avait à porter de main.

- Sinon qu'est-ce que tu lisais?...

La jeune blonde lui sourit, elle fit quelque pas à droite, puis quelque pas à gauche et ainsi de suite... Elle n'aimait pas rester du place trop longtemps.. Elle pouvait semblait presque hyper-active parfois...

Un peu ? Plutôt ? Et bien, Sophie n'était pas de cet avis. C'était vraiment très, très déplacé... Elle ne l'aimait pas, cette personne, puisqu'elle ne la connaissait même pas. Et puis c'était un professeur, et elle, une élève. A tous les coups, ça allait jaser ! Elle avait bien besoin de ça, une réputation de croqueuse de professeurs... Déjà qu'on la considérait comme muette alors qu'elle ne l"était pas, comme "intello" alors qu'elle ne l'était pas... Ah. Elle ne savait vraiment plus où donner de la tête dans toutes ces histoires.

A sa question, elle ferma son livre - cela lui importait peu, elle était toujours à la première page donc rien à perdre- et lui tendit afin de montrer son titre. Puis, elle le reposa sur la table, et ferma également le dictionnaire tant qu'à faire. Toujours timidement, timorée, elle bredouilla.

"Mais je n'y comprends vraiment pas grand chose... J'ai du mal avec la littérature..."

Il faut dire que lorsqu'on a été habituée aux livres comme Martine et Oui-oui, au mieux les contes de Perrault, c'est dur de rentrer dans la vie réelle et les devoirs de cours.

C'est par l'idée de chercher un livre sur les rayons de la bibliothèque pour le lire les fois où personne ne franchirait la porte de l'infirmerie que le jeune homme y entra. Sur son visage, un immense sourire. Et c'est avec son aide qu'il salua la bibliothéquaire, accompagné d'un hochement de tête. Le médecin avait toujours sur ses épaules rondes sa bouse blanche de travail sous laquelle il portait un léger col roulé noir ainsi qu'un pantalon gris tombant parfaitement sur ses chaussures sombres. Sans hésiter, il alla consulter les archives.

(Tiens. Rangées 200: romans policiers. Je me demande s'ils en ont beaucoup.)

Afin de ne plus avoir de doutes, il prit la direction des rangées 200. Sur son chemin, il croisa deux jeunes filles blondes à qui il adressa un charmant sourire, un peu par habitude. Il ne détailla pas les deux enfants plus longtemps: c'était des élèves comme toutes les autres, non? Hum...
Enfin, arrivé à destination, il arpenta les tablettes. Il eut plusieurs titres accrocheurs où le blondinet alla s'emparer du livre afin de lire la quatrième de couverture. « Les dix petits nègres». Peut-être est-ce que cela pouvait bien s'avérer être un bon livre. Il le garda donc en main, parcourant des yeux, au travers de sa fine monture rougeâtre, le reste de la collection de bouquins de la grande bibliothèque, un air un peu rêveur sur le visage.

Elle l'avait dit : elle n'y comprenait absolument rien, à ce bouquin de Victor Hugo. Bien dommage pour elle, d'ailleurs ! Mais que pouvait-elle y faire ? Ainsi donc, Elle les, le dictionnaire en plus bien évidemment, plaça un peu plus sur sa gauche, histoire de dire "j'abandonne", se promettant d'aller les replacer sur les étagères plus tard. En attendant, elle n'avait plus si envie d'étudier, et de toute façon, cette jeune fille était presque venue l'en empêcher. Même si elle ne l'avait pas renvoyée et qu'au contraire elle était - finalement- assez heureuse d'avoir de la compagnie !
Encore une fois, quelqu'un entra. Oh. Elle ne se retourna pas immédiatement. Mais lorsque la personne en question de toute façon passa auprès des deux jeunes filles, ah ! Son sang ne fit qu'un tour, ou son coeur bondit dans sa poitrine. Mais...
C'était le jeune homme, excusez-moi, le beau et gentil jeune homme qu'elle avait rencontré en dehors de l'établissement, non ? Que faisait-il ici ? ... Mais après réflexion, car cela lui arrivait, elle déduit, en voyant sa -magnifique mais moins que lui-même- blouse - hu hu...- qu'il devait être... Oh ! C'était lui l'infirmier ?! Et bien...
Personnellement, cela me donne grandement envie de faire plus de malaises en cours, pour sa part, elle fut juste ravie parce qu'il lui avait semblé bien sympathique, ce qui était rassurant : elle savait d'avance qu'il lui arriverait certainement souvent d'être amenée à l'infirmerie à la suite d'un malaise à la vue du sang.
Et puis, elle lui avait déjà parlé. C'était mieux. Elle qui voulait faire carrière dans la santé, elle pourrait peut-être lui poser des question ?

Malgré tout, elle fut soudain "tiraillée" : elle avait envie de le rejoindre, mais il y avait cette fille à côté. Elle ne pouvait quand même pas la laisser comme ça ? ...
Mais en réalité, elle s'excusa juste platement auprès d'elle, prenant ses livres dans les bras en faisant mine d'aller les ranger du même coup.
Seulement, vous aurez deviné qu'elle ne se dirigea pas vers la bonne rangée puisqu'elle alla voir le blondinet, hu hu...

"Euh... B-bonjour... Monsieur..."

"Monsieur"... Puisque c'était un membre du corps pédagogique, même sans être un professeur, ça lui paraissait normal de l'appeler comme ça, maintenant.
Sans doute parce que l'endroit était peu propice aux éclamations, sa voix était encore plus faible et douce que la première fois. Mais aucun changement sûrement niveau timidité. Ou peut-être un mieux, léger.

"Je vous ai vu à la fête foraine... J-je crois..."

Oh, en effet, c'était bien, je reprends l'expression, le beau et gentil jeune homme qu'elle avait rencontré en dehors de l'établissement. Qu'est-ce qu'il faisait ici? Et bien, il faisait comme tout adulte "normal" dans une école: son travail. Enfin, non. Pour l'instant, il cherchait un livre à la bibliothèque, mais ce n'est qu'un détail, n'est-ce pas? Magnifique blouse? Oh, c'est vrai que ça lui rajoutait un certain charme. Une belle allure. C'était seulement dommage, que ce sarrau soit blanc -bon, de quelle couleur aurait-il pu être, de toute façon?- puisqu'il ne mettait pas en valeur ses jolis cheveux blonds et sa peau étrangement pâle. Cependant, on pouvait toujours apprécier sa beauté, ce n'était pas un problème.

Toujours parcourant des yeux, parfois passant un doigt sur la reliure, comme pour mieux en lire le titre, les étagères, il ne remarqua pas la jeune fille blonde se diriger vers lui, ses propres bouquins dans les bras. Ce ne fut que lorsqu'elle confirma sa présence à ses côtés en le saluant qu'il fini par lui prêter un peu plus d'attention. Le médecin tourna la tête vers l'étudiant, puis s'orienta totalement vers elle. Sur son visage, il y avait le même sourire qu'à son habitude. Il répondit à sa salutation d'une voix enjouée, mais faible afin de ne pas déranger les personnes travaillant et étudiant dans la bibliothèque.

"Bonjour!"

"Monsieur". Ah, cela sonnait toujours étrange à ses oreilles. Va savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il était habitué à se faire appeler par son titre: "Docteur Flowright", ce ne faisait pas encore bien longtemps, lorsqu'il travaillait encore dans un hôpital.
Comme elle déclarait l'avoir vu à la fête foraine, il sembla un peu surpris. Comment avait-elle fait pour le voir parmis tous ces gens qui s'amusaient? Oh, mais, quel idiot! Il n'eut pas tout de suite pensé qu'elle avait pu être la jeune fille qui l'avait heurté et à qui il avait offert une barbe à papa pour se faire "pardonner". Finalement tout cela lui revint vite en mémoire et le sourire du jeune homme s'élargit, si cela pouvait être encore possible.

"Ah, oui, c'est vrai. Je suis confus: je ne vous ai pas tout de suite reconnue."

Bien sûr,"il faisait son travail". Mais cela ne pouvait que l'avoir surprise, vous ne pensez pas ? Comme lorsque que l'on rencontre un de nos professeurs en dehors de l'école - mis-à-part ceux qui sont les amis de nos parents, dans ce cas c'est en cours que cette situation apparaît -, ça nous surprend un peu. Même si l'on sait pertinemment qu'ils sont humains, et qu'ils ont une vie comme tout le monde !
Oh. C'est vrai que le blanc ne le mettait peut-être en valeur, à cause des tons pâles de sa chevelure et de sa peau. Pourtant, je trouve ça tout de même bien charmant sur lui. Ah, et puis là c'était un sarrau. Les hommes sont vraiment plaisants à regarder dans de tels vêtement. C'est peut-être pour ça que les séries dont l'intrigue se passe dans les hôpitaux ont souvent la côte, non ?...
Enfin. Lui n'avait pas besoin de blouse pour être superbe n'est-ce pas ? Mais ça rajoute un plus, d'après moi !

Ah ! On voyait tellement peu de personnes sourire de cette façon, surtout dans un établissement scolaire ! On voyait tellement peu de personnes saluer aussi joyeusement ! On en voyait tellement peu, des comme lui !
Cela avait confirmé la sensation qu'elle avait eu. Il avait vraiment l'air sympathique... Qui ne le remarquerait pas. Et joyeux aussi. De quoi mettre du baume au coeur au plus triste d'entre nous.
De toute façon, il lui avait offert une barbe à papa non ? Sans la connaître ? Et sans demander "compensation" après, si vous suivez le fond de ma pensée, ou sans essayer d'aller plus loin, donc. Si ça n'était pas une preuve de bonté.
Et c'était l'infirmier de son école... Elle était bien tombée. Elle avait de la chance, pour une fois - enfin sauf si on parle aussi des machines à peluches, hi hi-.

Ah. Comme,il n'était "plus qu'infirmier scolaire", elle ne l'appellerait sans doute pas docteur, non, d'autant qu'elle n'était pas au courant qu'il avait travaillé en hôpital par un proche passé. Quant au reste, elle ignorait encore son nom, pour le moment.
Ah ah ! Il ne m'étonne pas que cet imbécile avait complètement oublié, au départ. Il était bien comme ça n'est-ce pas ? A se demander parfois s'il verrait un éléphant dans un aquarium...

"C'est ... C'est pas grave..."

Ce à quoi elle ajouta, elle aussi, un gentil sourire.
Elle, l'avait tout de suite reconnu "ETRANGEMENT". Il faut dire que pour oublier un tel, un aussi beau visage ajouterais-je, c'étant sans doute difficile. Et puis, il était vraiment immanquable, par sa silhouette, élancée, fine, et tellement différent des autres hommes, aussi, de par le fait, un peu. Les cheveux longs sont un peu plus rares aujourd'hui, même mi-longs. Et il avait une voix si doucereuse, si rassurante, même lorsqu'elle n'en avait pas le besoin...

"Je... j-je savais pas que vous étiez l'infirmier... je suis ..."

Elle eut l'air de chercher ses mots, mais ce fut peut-être juste qu'elle fut gênée de dire ça. Ainsi, elle leva un peu ses livres, rentrant la tête dans ses épaules, comme si elle avait voulu se cacher, cacher ses joues rouges, derrière eux.

"Contente..."

Pour toutes les raisons que j'ai énoncé au dessus. Oh, elle aurait pu ajouter qu'elle était également heureuse parce qu'elle ne pensait pas le revoir, lorsqu'ils s'étaient quittés, à la fête foraine. Mais c'était indéfendable, injustifiable, et déplacé : elle ne le connaissait même pas. même pas son nom !

Katarzyma sourit au jeune infirmier lorsqu'il entra, puis peu de temps après, elle se retrouva seul puisque Sophie était allé lui parler apparament...

( Peut-être est-ce son frère? )

La jeune fille soupira et se laissa tomber sur une chaise non loin en ne prenant pas garde au bruit qu'elle pouvait commettre. Plusieurs personnes de la bibliothèque la regardèrent avec haine. Habitué, mais toutefois gêné, elle alla dans une rangé, où personnes n'étaient pour ne plus avoir tout ces regards sur elle, bien que d'ordinaire cela ne l'aurait pas déçu.

Oh oui, c'est vrai qu'il n'y avait pas de raison à ne pas être surpris lorsqu'on revoit une personne que l'on n'aurait jamais cru revoir. Surtout qu'eux, ils s'étaient vus dans une fête foraine: il y a beaucoup de monde, beaucoup de monde qui ne viennent pas nécessairement de la même ville. L'avoir revu, c'était comme avoir retrouvé l'aiguille dans une botte de foin. Elle avait eut une de ses chances. Enfin, "chances". Si elle avait souhaité le revoir, c'en relevait de la chance, en tout les cas. Autrement, cela devait être une simple coïncidence. Toujours dépendant du point de vue!
Mais je n'ai pas dis que sa blouse ne lui donnait pas plus de charme, seulement qu'il était dommage qu'il ne l'avantage pas plus, puisqu'il la revêtait souvent. Mais il est vrai que les hommes en uniforme sont des plus craquants. Comme les hommes peuvent bien le dire des femmes. Mais habituellement, cela revêt d'un côté un peu plus... Pervers.

C'est tout à fait vrai. C'est pourquoi on reconnaît ces personnes souriantes et sympathiques dès qu'on les voit marcher un peu plus loin de nous. Et que ça nous donne envie d'aller le rejoindre et de les aborder!
Il avait l'air sympatique? Oh, mais il l'était aussi! Mais tiens, cela tombait bien, car il n'aimait pas particulièrement voir les gens tristes. Il appréciait cent fois mieux voir de jolis sourires sur les visages des autres que d'y voir la détresse, la tristesse et tous autres sentiments négatifs. Des jolis sourires, comme celui que l'étudiante pouvait lui adresser maintenant, tiens.
Oui c'est un fait, qu'il ait offert une barbe à papa à la jeune fille sans demander quoi que ce soit en retour. Mais l'infirmier n'attendait jamais rien en retour. Cela tombait bien, vu son métier, vous ne trouvez pas?

Il est vrai qu'elle ne savait pas qu'il avait déjà travaillé dans un hôpital. D'un côté, elle ne savait pas grand chose de lui! Même pas son nom, c'est déjà dit.
Ce n'est pas vraiment qu'il avait oublié, mais qu'il n'avait pas reconnue la jeune fille immédiatement. Enfin non. C'était un mélange des deux, c'est vrai.

Ah! Mais c'est qu'il était effectivement remarqué facilement. Premièrement, sa beauté arrivait à faire tourner les têtes, et puis, il était, et je reprends ce qu'il a été dit, différent des autres hommes par son allure, par sa voix, mais aussi par ses gestes et sa façon de penser. Avez-vous déjà vu un homme qui est capable de n'avoir aucune arrières pensées? Bien sûr, il y en a, mais ils sont peu nombreux.

"Il faut dire que ce n'est pas écrit sur mon front, non plus. Et puis, j'avais ôté mon sarrau, vous ne pouviez pas savoir."

Il la laissa, pour la suite, finir sa phrase. Elle avait l'air si gênée par ce qu'il allait suivre! Cela lui donnait un air si mignon que l'infirmier continua de sourire bien paisiblement. Elle était contente de savoir qu'il était infirmier? Pourquoi? Peut-être que sa surprise put être apperçue, mais il posa tout de même la question.

"Pourquoi? Pourquoi être contente? Je ne dis pas si j'avais été professeur, peut-être, mais puisque je suis seulement l'infirmier..."

C'est bien vrai, ça aussi. Combien de chance pour qu'ils se revoient ? Très peu, oh, bien peu. Effectivement, je le répète peut-être mais elle avait de la chance. Elle avait bien souhaité le revoir, chose qui lui arrivait rarement lorsqu'elle rencontrait des gens, en général, et elle avait même regretté de ne pas lui avoir demandé son nom, ou quelque chose du genre, histoire d'en faire une connaissance.
Oh, une coïncidence. Pour ces deux là... Il doit y avoir quelqu'un, quelque chose, des personnes, une entité, je ne sais pas, en haut, qui tente désespérément de les faire se rencontrer et s'apprécier, peut-être. [Hein ? Mais c'est nous ça xD]
Et oui, en effet. Alors que pour les femmes cela revient d'un côté plus "charismatique", plus "protecteur", peut-être plus "virile" pour certaines - d'après moi ce n'est pas le cas de Fye, mais bon-, les hommes pensaient tout de suite à assouvir des fantasmes érotiques. Si les infirmières avaient des uniformes un peu plus longs dans certains hôpitaux ça aiderait aussi je crois...

Parfaitement ! D'ailleurs c'est ce qui venait d'arriver. Elle avait vraiment eu envie. D'aller lui parler... Cela lui arrivait tellement rarement qu'elle se sente si bien en présence de quelqu'un. Comme un ami.
Mais n'est-ce pas d'ailleurs pour cela qu'il souriait, le joli blond ? N'aimant pas voir les gens tristes, il se devait peut-être dans son esprit de les égayer d'un joli sourire. Parce qu'il se préoccupait des autres. C'est vrai que son métier lui seyait à merveille...

Bien sûr qu'elle ne savait pas grand chose : c'était un simple passant, pour le moment, qu'elle avait croisé à une fête foraine en butant contre lui. C'est tout. Est-ce que les gens vous raconte leur petite vie juste après ça, vous ? Personnellement, non. Enfin si, c'est peut-être arrivé une fois mais je ne répondais pas : elle a abandonné.
Oublier, ne pas reconnaître... C'est presque du pareil au même. Ah.

Fort peu nombreux c'est le cas de le dire. Il peut même souvent arriver que l'on soit déçu. Un garçon que l'on croit sérieux, sage, appliqué, finalement nous apparaît "sous son vrai jour", c'est à dire comme les autres, et le mythe s'écroule.
La jeune fille ne pensait pas à ça concernant l'infirmier : elle était un peu trop naïve de toute façon pour envisager qu'un garçon tenterait quelque chose. Oui, elle n'était vraiment pas lucide. Enfin, pour ce cas là, tout allait bien. Nous savons tous désormais qu'il n'était pas comme ça. Au contraire.

"C'est que ...."

C'est vrai qu'elle devait être toute mignonne, à se cacher ainsi, à rougir, à parler avec sa toute petite voix enfantine. Ne nous demandons pas plus longtemps pourquoi son père avait flashé sur elle - pas d'histoire œdipienne là-dedans, rassurez-vous je parle simplement de "flasher" pour dire qu'il aimait énormément sa fille, voilà tout.
Et puis il fallait dire qu'elle était vraiment la plus craquante des enfants quand elle était plus jeune encore.
En attendant, elle ne savait pas vraiment quoi répondre. La vérité peut-être ?

"Vous avez l'air gentil alors... Comme je vais sûrement aller beaucoup beaucoup à l'infirmerie ... C'est bien d'avoir un docteur très très gentil ... Et puis en plus comme je veux faire docteur un peu ça aussi... C'est bien..."

Et bien sûr, elle cacha la raison du "j'aurais aimé vous revoir parce que vous êtes vraiment super canon en plus de sympa.". Quoi ? je ne l'avais pas encore dit que si elle souhaitait le revoir c'était aussi parce que bien entendu elle l'avait trouvé vraiment trop super magnifique ? Ah. Mea culpa, alors. Mais je l'avais sous-entendu, non ?

Oh ? l'autre jeune fille qu'elle avait laissée... Elle le "prenait" pour son frère ?
C'est vrai, ils se ressemblaient un peu. Ils étaient tous les deux blonds, aux yeux bleus, et si lui était un apollon, elle était vraiment mignonne. J'hésite à dire "belle", car il y a tout de même une légère nuance entre les deux, d'après moi.
Enfin, malgré tout, il y avait une différence de taille : et bien, celle-ci, justement. Leur taille. Oh, elle faisait au moins ... Vingt bons centimètres de moins que lui. Donc il faisait bien une tête de plus.

Oui, je dirais la même chose. Qu'il avait bien quelqu'un qui ne les lâchait pas, qui les faisait se diriger l'un vers l'autre. Qui ne lâcherait pas cette tâche jusqu'à ce qu'ils ne se connaissent pas enfin correctement. ~~Et plus si afinité.~~ [Oh, j'me sens aussi visée, en effet XD]
Oh, mais dans les hôpitaux, les infirmières n'ont pas de petit uniforme court. Au contraire, elles ont plutôt le même uniforme que les hommes. Enfin, c'est ce que j'ai vu dans des émissions "sérieuses" qui se déroulent dans un hôpital. Mais autrement: êtes-vous en train de dire que Fye n'est pas viril? Voyons, voyons......... Mais vous avez complètement raison.

Effectivement, le médecin souriait dans le but de mettre un peu plus de joie dans les coeurs humains. Et même si son sourire n'était pas toujours véritable, il le gradait en permanence. Ou presque. ... Mais était-ce aussi pour se cacher qu'il fabriquait une telle facade? Enfin, je n'enterais pas plus sur ce sujet, si vous le voulez bien.

Effectivement, cela dépend bien des gens. J'en connais, moi, des gens qui le ferait, même si personnellement ce n'est pas le cas. Oh, vraiment? Elle avait déjà fait une telle chose? C'en est presqu'étonnant, connaissant sa timidité.
Non, non, oublier et ne pas se rappeller n'est pas la même chose voyons. Lorsqu'on oublie, c'est une autre personne qui nous doit nous remettre en mémoire l'élément oublié. Lorsqu'on ne se rappele plus, c'est seulement pour un bref moment. On arrive à se rappeler sans l'aide de personne. Enfin, c'est plutôt une histoire de perception, tout ça...

Bonne nouvelle, le jeune homme devait être presqu'aussi naïf qu'elle. Un point en commun, dites donc. Enfin, lui, il le remarquerait, mais seulement lorsque la chose serait tout à fait apparente. Pauvre homme: toujours aussi naïf, à son âge.

Et alors qu'elle répondait à sa question, il continuait de sourire. Encore et toujours. Pourtant, lorsqu'elle affirma qu'elle allait lui rendre souvent visite à l'infirmerie, il sembla inquiet. Avait-elle un problème de santé? Grave, même, peut-être? Ou était-elle simplement fragile au niveau de la santé. D'ailleurs, cela n'aurait pas été bien étonnant, vu son allure. Elle semblait si petite, prête à se casser au moindre choc. Oui, une petite poupée; c'est à quoi le jeune homme pensait alors qu'il l'observait en ce moment.

"Pourquoi pensez-vous aller à l'infirmerie aussi souvent? Vous avez un problème de santé quelconque?"

Il ne put s'empêcher de penser que c'était bien dommage pour elle, si jamais la réponse avait été positive. Personne ne méritait d'être malade. Personne. Même les plus vilaines d'entre elles. Son attention revint sur l'étudiante alors qu'elle disait souhaiter faire médecin plus tard. Oh, comme cela, il pouvait peut-être l'aider dans ses études, ainsi. De toute façon, il s'y connaissait bien, non? Autrement, cela aurait été bien étrange. Un médecin qui ne s'y connait pas en médecine... Ah! Mais qu'est-ce que ça voulait dire "je veux faire docteur un peu". Il ne décida de ne rien répondre sur ce petit accrochage, cependant.

"Vous voulez faire médecin? C'est une bonne nouvelle: nous n'avons jamais assez de docteur." ajouta-t-il en lui faisant un autre se des plus beaux sourires.

C'est vrai, cela n'avait pas été dit, mais c'eut été deviné. Ce n'était pas bien dur de connaître les vries raisons, tout de même. QUI ne voudrait pas revoir un jeune homme aussi mignon, souriant, charmant, sympatique, gentil, et bien d'autres qualificatifs encore?

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