stand de tir à l'arc

Ha! Une fête foraine! L’endroit parfait pour faire l’école buissonnière, il y a tellement de gens que personne ne remarque les autres, ils ne sont la que pour se faire humilier à des jeux auxquels ils n’ont aucune chance ou encore fête foraine! L’endroit parfait pour faire l’école buissonnière, il y a tellement de gens que personne ne remarque les autres, ils ne sont la que pour se faire humilier à des jeux auxquels ils n’ont aucune chance ou encore s’en mettre plein la pense de cochonnerie simplement parce que dans les fêtes foraine c’est plus cher que dans les magasins, ils croient que c’est spécial.

Ryunna n’était pas venu pour manquer l’école, puisque la journée de cour était finie depuis quelque heure déjà. Elle s’était assisse à la fenêtre de sa chambre regardant le ciel sans avoir d’idée quoi faire. Certain membre du gang étaient en retenu pour une bagarre inutile et stupide alors elle n’avait absolument rien à faire de sa soirée. Elle s’ennuyait au dortoir et donc elle avait pris son MP3 qui datait légèrement de longtemps et était parti en écoutant de la musique.

Elle vagabondait sans but précis, marchant la ou elle avait pied. Elle semblait complètement indifférente, comme à son habitude. Elle ne portait pas l’uniforme masculin et encore moins le féminin, elle portait des pantalon légèrement ample… qui était quand même un peu moulant au niveau du fessier malheureusement, une chemise noire légèrement déboutonner en haut et en bas, et sa longue veste qui volait au vent. Elle avait fait une queue de cheval avec un élastique blanchi mais plusieurs mèche s’était échapper grâce au vent légèrement plus fort que la normal. Elle avait l’Air d’un gangster qui se baladait mais puisqu’elle n’était pas du sexe masculin, les gens ne faisaient pas trop attention pensant qu’elle n’avait rien de bien particulier à s’inquiéter.

« C’est ennuyeux! »

Elle parlait quand même fort, elle ne murmurait pas donc, elle se parlait à elle-même même si elle avait des écouteurs sur les oreilles. Sur son visage, on ne voyait ni ennui ni plaisir, comme toujours. Ses pas la guidèrent devant la fête foraine pas très loin du campus. Elle regarda de gauche à droite sans vraiment d’intérêt mais ce serait sans doute déjà plus intéressant que de flâner dans la rue… après tout… une bagarre pourrait surgir!
Elle avança dans l’endroit beaucoup trop peuplé. Elle marchait lentement, sans presse, regardant les arcades et action autour d’elle sans vraiment d’intérêt pour ces jeux enfantin de pêche et de marteau. Puis, son regard se tourna vers une cible comme elle en voyait dans ses cours de tirs étant enfant. Elle approcha lentement puis réalisa que c’était un jeu ou l’on pouvait gagner des peluches vraiment sympathique.

Elle se mit à réfléchir : (faire le plus de point possible avec trois flèches en visant la cible nous donne des peluches vraiment mignonnes huh? Alors si je veux celle là je dois avoir le maximum de point possible et imaginable! Alors... il me faut au moins une flèche dans le centre... ensuite je peu perdre une flèche et l’autre doit toucher au moins le deuxième cercle, j’aurais le nombre de point nécessaire pour cette peluche là… J’vais pouvoir l’offrir à… mais à quoi je pense moi! Allez allons y!)

Elle écoutait toujours sa musique mais elle lisait sur les lèvres de l’homme, elle lui donna 3 dollars puisque c’était un dollars par flèche puis visa. Elle devait se rappeler ses cours de tirs! Ca ne faisait que 2 ans alors elle devrait s’en souvenir. La première flèche toucha le troisième anneau, les deux autres le centre, elle n’avait pas tout perdu, il fallait s’ajusté à la pression de la corde de l’arc. L’homme lui donna une peluche mais ce n’était pas elle qu’elle voulait, elle pointa celle qu’elle voulait et l’homme se mit à rire en lui donnant celle-ci à la place, après tout c’était profitable pour l’homme de gardé sa peluche qui valait plus.

C’était très rare de voir Ryunna avec une peluche dans les mains, malgré son air insensible, froid et indifférent, cela lui donnait un air plus doux et enfantin de la voir avec une peluche contre la poitrine. Elle resta près du stand de tir à l’arc encore un petit moment se demandant si elle le refaisait ou pas.

Une fête foraine, ce n'était pas spécialement que pour les enfants. Bien sûr, avec son visage enfantin, ses sourires ainsi que sa douce voix, Fye pouvait très bien passer pour un vieil adolescent. Quoique les lunettes rectangulaires qu'il portait en permanence sur son nez, bien qu'il n'en ait pas particulièrement besoin en toute occasion - il n'arrivait seulement pas à voir très bien de près après tout-, arrivaient à le faire vieillir de quelques années encore. Enfin. Le médecin avait toujours gardé son coeur d'enfant, sans pour autant le laisser entièrement à cette étape de sa vie. Inutile, donc, de dire qu'il aimait bien parcourir les lieux festifs. L'ambiance, les gens qui s'y amusaient, la musique, le jeu des mille et une lumières, les stands, tout cela le rendait bien joyeux, exité même. Pourtant, un homme de son âge, supposément posé et sérieux, n'avait pas "le droit" de fouler ce genres d'endroits. Mais... C'est bien une chance qu'il ne voulait se comparer à ce genres d'hommes qui ne s'amusent jamais. Lui, la vie, il voulait la vivre en souriant et en en plaisantant. Elle aurait autrement été bien morose.

Le jeune homme était bien conscient qu'il n'aurait peut-être pas dû quitter son poste, à l'infirmerie, au cas où quelqu'un se blesserait, bien que les cours soient terminés pour la journée, mais il avait bien envie de voir à quoi cette fête foraine dont tout le monde parlait tant pouvait bien ressembler. C'était donc, délaissant son sarrau à l'école, qu'il était parti vers ce lieu d'amusement. Il portait alors un col-roulé noir surmonté d'un petit manteau ample, de couleur pâle, qui se tenait fermé par de gros boutons ainsi qu'un pantalon bien simple, celui-ci gris. Ses cheveux dansaient dans le vent et lui chatouillait les joues. Marchant d'un pas jovial, une main tenant son bras opposé dans son dos, il sifflait une petite mélodie. Ou tentait de siffler. Enfin. Il se demandait bien quels genres d'attractions il y aurait, à cette fête foraine. Cette pensée lui fit accélérer légèrement le pas et c'est en voyant enfin l'endroit qu'il voulait atteindre entre la cîmes des arbres qu'il se hâta davantage.

Sur les lieux, il se mit à regarder les attractions avec de vrais yeux d'enfant. Pourtant, il n'essaya rien. Ne serait-ce qu'un jeu d'adresse. Il préféra faire un petit tour avant de dépenser tout l'argent qu'il avait emmené avec lui dès la première attraction vue. Regardant sans arrêt à droite, puis à gauche, et ainsi de suite, il mémorisa les quelques stands qu'il souhaitait aller ainsi que les arcades où il tenterait peut-être sa chance. Mais c'était le paradis de l'amusement! Il souriait, heureux d'être venu, finalement.

Il faut remarquer que son attitude n'était pas la même au travail que dans ses loisirs. Il y ressemblait, certes, mais dans ces ciconstances, lorsqu'il n'était pas à l'école, il se permettait d'avoir une attitude beaucoup plus "adolescente", encore. cela pouvait rajouter à son charme, ou bien faire complètement changer d'idée les femmes qui voulaient bien tenter leur chance auprès du jeune homme. D'ailleurs, qui voudrait bien d'un enfant à s'occuper? De toute façon, n'en parlons plus, ce n'est pas bien important.

Passant près d'un stand de tir, il apperçut une jeune fille tenter sa chance. Waouh! Deux flèches en plein centre, en plus de l'autre qui touchait au troisième anneau! Elle était bien douée! Il se demandait bien s'il ariverait à faire le même explois. Cela lui semblait peu probable: le médecin n'avait jamais été un bien bon tireur. Il n'avait pas le compas dans l'oeil, comme diraient quelques uns. Mais cela n'allait pas l'arrêter pour ne pas essayer le jeu. Il était ici pour s'amuser, non? Jeu gagné ou pas. D'ailleurs, que pourrait-il bien faire d'un peluche, par la suite? Oui, il avait gardé une part de sa jeunesse, mais il ne faut tout de même pas penser qu'il collectionnait toujours les animaux en peluche.

Finalement, il resta au même endroit, un peu dans le chemin d'ailleurs, se demandant s'il devrait, lui aussi, essayer ce jeu. Évidemment, il n'eut pas conscience que ses pensées pouvaient était bien semblables à celle de la jeune fille qui restait toujours devant le stand, sa peluche gagnée collée sur la poitrine, l'air quelque peu songeur. Et comme il réfléchissait toujours, le vent fit voler ses légères mèches et ammena aux narines du jeune homme une bien bonne odeur. Sucrée. Oh, s'essayait-il ou allait-il manger un morceau avant tout? C'était un choix plutôt inimportant à faire, mais il était difficile: se sucrer le bec ou bien s'amuser? Ohh... Tiens, il ne lui venait pas à l'esprit qu'il pouvait bien faire les deux? La soirée ne venait que de commencer.

En vérité, même si la jeune fille, en robe bleue surmontée d'une veste en laine blanc, était bien arrivée sur la fête foraine, je peux vous jurer que ce n'était pas totalement intentionnel : elle avait prévu d'y aller, oui, mais en attendant, elle s'était juste perdue. Plutôt heureux pour elle qu'elle soit tombée par ici, n'est-ce pas ?
Pour tout dire, les fêtes foraines, ce n'était pas ce qu'elle préférait. Grande enfant, la vue des gâteaux, des sucreries, des peluches ne pouvait que l'enchanter, et ouvrir grand ses deux yeux lapis-lazuli brillants.
Pourtant, qui disait fête foraine disait aussi foule. De plus pour acheter des friandises, pour participer aux jeux, il fallait, c'était un passage forcé, parler aux forains. Et ELLE ? Elle, parler à des inconnus impunément, ainsi ? C'était tout bonnement impossible, totalement impossible.
Les seuls jeux auxquels elle participait étaient donc ceux des pinces, où il n'y avait qu'à introduire quelques pièces pour s'amuser... Vous savez ce que c'est, n'est-ce pas, ce jeu où l'on attrape souvent des peluches ou des poupées, une véritable arnaque, un attrape-nigaud où l'on perdait son argent sans résultat, pour la plupart des gens ? Si je précise pour la plupart, c'est bien parce que la jeune fille elle, peut-être parce qu'une bonne étoile veillait sur elle, ou parce qu'elle ne jouait réellement qu'à ça, était d'une chance assez incroyable avec ça. Alors que les pinces sont fixées pour n'attraper l'objet convoité qu'une fois sur un million, il lui était arrivé plusieurs fois d'attraper le jouet du premier coup, et elle pouvait compter sur les doigts de sa main le peu de jours de fête où elle n'avait rien eu du tout.

Mais puisqu'elle venait d'arriver, elle se dirigea pas immédiatement vers cela, et marchait timidement, les mains jointes et tortillant ses doigts, évitant les attractions trop bruyantes, et donc assez effrayantes, et restant parfois le regard collé, une lueur fascinée dans les yeux, devant les stand où trônaient d'immenses lapins roses ou même des tigres blancs, et bien d'autres. Parfois, ainsi admirative, son pouce se portait à sa bouche. Elle ne faisait pas cela dans l'établissement scolaire : cela lui donnait l'air d'une idiote, et elle veillait donc à ce que ce tic ne parvienne pas à s'immiscer de trop.

Elle arriva finalement à un stand de tir. De tir à l'arc, bien heureusement ! Les carabines lui faisaient un peu peur, avec ce grand « BAM ! » qui accompagnait les tirs. Bien qu'elle continua de marcher cette fois, son attention resta fixé sur la jeune fille qui y « jouait », et les autres personnes également. Oh, ils étaient tous plus doués qu'elle, c'était certain.
Ah, mais quelle imprudence, de marcher sans regarder droit devant elle. N'avait-elle pas retenu la leçon de la dernière fois, où elle s'était cognée contre ce professeur de mathématiques – un peu étrange, par ailleurs - ? Il faut bien croire que non.

C'était pourtant un dénouement prévisible, de buter encore une fois contre quelqu'un, ainsi. Surtout que le jeune homme était planté au milieu du chemin... Vous savez, ce jeune blond à lunettes.
Elle ne réagit donc que lorsqu'elle se cogna contre lui et qu'elle tomba par terre sur les fesses.

« Ite ! ...»

Exactement comme la dernière fois, tout aux mots près d'ailleurs, c'est seulement après réflexion qu'elle s'excusa en relevant le regard. Une demie-seconde, seulement : elle était trop gênée pour le fixer davantage.

« P-Pardon ...»

Le médecin était toujours perdu dans ses réflexions? Ah, mais qu'auriez-vous fait à sa place? Vous remplir la panse, ou vous amuser? Lequel des deux auriez-vous fait en premier? Ou bien auriez-vous tenter votre chance au jeu d'adresse, une barbe à papa fondant dans votre bouche ou bien une pomme d'amour tenue entre vos dents? Certes, ce n'est pas bien élégant, mais cela règle l'histoire de cette décision peu importante dans le récit d'une vie.

Mais allait-il se décider? Pour l'instant, il se faisait distraire par les détenteurs de stands appellant les gens à venir jouer "chez eux". Mais surtout par ceux qui tentaient de gagner une peluche ou un autre objet dans le même genre à tout prix. Certains avaient une part de talent, d'autres manquaient de coordinations, et le reste, et bien, ils n'avaient seulement pas de chance et se faisaient plutôt humilier. Malheureux. Enfin. Ce qui était heureux dans tout ça, c'est qu'avec l'atmosphère fêtive, les gens étaient de bonne humeur et ne prenaient habituellement pas les plaisanteries d'un mauvais oeil.

Finalement, on le sortit de ses grandes réflexions alors qu'on lui rentrait dessus. Tiens, ça lui apprendrait à rester en plein milieu du chemin, de ne pas faire attention aux gens qui pouvaient passer aux alentours. Il baissa sa tête blonde vers la personne qui était maintenant étalée sur le sol. Oh! Mais c'était une jeune fille, blondinette. Et comme elle s'excusait, il en fit autant. Il avait aussi tord qu'elle, enfin si elle avait vraiment tord, dans tout ça.

"Non Non. C'est moi qui vous demande pardon: je n'aurais pas dû rester immobile dans le milieu du chemin. Je... Vous ne vous êtes pas fait mal, j'espére!"

Une lueur inquiète traversa ses saphirs. La faire tomber n'était pas dans ces intentions et il se serait sentit bien mal si elle se retouvait blessée. Finalement, il lui tendit la main, afin de l'aider à se relever.

Toutes ces réflexions étaient un peu idiotes : Oh, mais n'avait qu'à décider avec la chanson ! Vous la connaissez ? « Am Stram Gram... ». Ainsi, il serait fixé et arrêterait de se tourmenter juste pour cela.

Enfin, la pauvre petite blondinette se sentait très légèrement – sarcasme, quand tu nous tiens- embarrassée, ainsi vautrée sur le sol loin d'être propres et ayant été foulé par le pas de milliers sans doute de passants. Ah, mais ne pouvait-elle pas faire attention à ce qui se trouvait devant-elle, sincèrement ?
Et maintenant, le pauvre homme s'excusait, alors que tout était – à son sens – de sa faute. Non, il n'avait vraiment pas à s'excuser, c'était elle qui s'était cognée, n'est-ce pas ? Lui, il était immobile au départ. Donc c'était elle la fautive.
En voyant sa main devant elle, elle réprima peut-être un tout petit soupir d'étonnement. Et après avoir hésité longuement, rétractant plusieurs fois son bras, elle l'attrapa, se releva, et répondit d'un geste à sa question, secouant la tête donc, les joues rosies de gêne et peut-être de honte. Bien sûr qu'elle ne s'était pas blessée, elle était juste tombée.

Enfin, elle releva la tête pour la deuxième fois, mais un peu plus longtemps néanmoins, dans l'intention d'au moins connaître le visage de l'homme qu'elle avait bousculé. Oh... Je vous rassure, un peu plus longtemps, cela ne voulait pas dire longtemps, tout court, puisqu'elle rabaissa bien vite la tête, rougissant. Tout d'abord, comment soutenir son regard, pour elle, si taciturne, si renfermée, si timide ? Et puis ... Ce qu'il était mignon... Enfin, je suppose donc qu'elle pensait comme quatre-vingt quinze pourcent des femmes en ce bas-monde, donc, sur ce point.

Elle aurait peut-être voulu partir, pourtant, elle n'en fit rien, et resta, écarlate, plantée debout devant lui, le regard vers ses pieds. Ah...
Quelle empotée !

Si, c'est vrai qu'elles étaient bien stupides, ses réflexions. Mais oh! Il était tellement excité par l'ambiance de la fête foraine qu'il aurait bien voulu faire toute en même temps. Chose impossible, bien sûr. Il n'avait que deux jambes, deux bras. Quand je disais qu'il avait gardé une partie de sa jeunesse. Il aurait été bien rare de voir un jeune homme de son âge s'énerver autant en ces lieux. Enfin.

Oh, je sens qu'un débat de "à qui la faute" se prépare. C'était effectivement elle qui s'était cognée. Mais pourquoi? Parce qu'il avait été, justement, immobile dans le milieu du chemin. Si ce n'avait pas été la blondinette, c'aurait été une autre personne qui lui aurait foncé dessus. Voyez? Il a bien une part de la responsabilité de ce petit accident. De toute façon, tout ça n'était pas bien grave: personne n'en était ressortit mort ou blessé. C'était l'important.

Oh? Pourquoi était-elle surprise? N'était-ce pas naturel, lorsque l'on fait tomber quelqu'un, de l'aider à le relever? Et pourquoi cette hésitation? Il n'était pas méchant. Non, loin de là même. Et puisqu'elle répondait à sa question par la négative, il en fut soulagé, puis afficha un sourire radieux sur ses fines lèvres. Tiens, avec ce sourire, elle ne pouvait plus penser de lui qu'il pouvait avoir une part malice dans un être aux allures si douces.
Mais même si elle était juste tombée, elle aurait pu se blesser, voyons.

Et puisqu'elle relevait le regard et le baissait presque aussitôt, il se dit qu'elle devait être confuse pour cette histoire. Mhh. Comment lui faire savoir que ce n'était pas grand chose? Et puis, elle semblait si timide. C'était bien dommage de l'être autant, surtout dans des endroits tels que celui-ci. Devrait-il alors lui proposer quelque chose? Lui qui voulait s'acheter une sucrerie depuis tout à l'heure... Ah, c'était bien son style: se mettre à converser avec une personne comme s'il la connaissait déjà lors d'une première rencontre. Effectivement, au contraire de la jeune fille, Fye était d'un naturel social. Ce qui dérangerait peut-être la jeune enfant. Mais si elle ne se sentait pas à l'aise, elle n'avait qu'à le dire. Ou bien même, étant trop gênée, partir subitement, en le laissant là. Ce n'était pas bien grave: il avait déjà connu ce genres de situations où l'on se demande si l'on n'est peut-être pas allé trop loin...
Enfin, dans un grand sourire, il demanda doucement.

"Afin de me faire pardonner, veuillez accepter mon offre. Décidez ce que vous voulez, je vous l'offrirais. Enfin, si c'est en mon pouvoir, en ce moment."

En effet, il était fort peu probable qu'ils ne se croisent une deuxième fois.
S'ils savaient qu'ils fréquentaient la même école, l'un en étant l'infirmier, l'une étant l'élève...

C'est vrai, c'aurait été étrange de le voir s'amuser parmi les autres comme ça... Seul. Sans savoir pourquoi, j'ai toujours trouvé qu'on avait l'air plus naturel si l'on se rendait dans ce genre d'endroits, si l'on s'amusait comme un petit fou avec des amis ! N'est-ce pas un peu stupide ?

Effectivement nous avons très bien pu commencer un tel débat -Dieu soit témoin, nous pourrions facilement rester des heures dessus-, mais je n'ai plus les arguments pour le continuer désormais, car tout avait été dit. Il fallait dire que les faits étaient simples... Ils avaient juste buté l'un contre l'autre, et chacun s'en voulait à en mourir. Juste pour ça ... J'aimerais bien voir un des deux être responsable de la mort de quelqu'un ou quelque chose du genre, ce serait fort "amusant", pas vrai ?...

Bien sûr, que c'était un geste naturel, d'aider la personne se relever. Elle-même d'ailleurs ne comprenait pas ce qu'il lui était passé par la tête pour se retrouver aussi surprise et sursauter un peu. Cela se voyait, pourtant, qu'il n'était pas méchant. Et puis, à la vue de son sourire – elle relevait parfois la tête dans l'espérance de voir ses réactions tout de même, on ne sait jamais-, qui l'étonna encore tant il était lumineux. Cela dit ... C'eut l'effet de la calmer, un peu. Comme il devait être sympathique.

Elle ? Partir sans préavis ? Oh, non. Elle avait beau être timorée, la politesse l'obligeait souvent à en faire autrement. Elle n'aurait pu faire quelque chose comme ça à ce gentil et beau jeune homme qui s'était inquiétée pour elle, et qui l'avait aidée à se relever.
Dommage que d'après elle comme donc ça devait être le cas pour lui, ils ne se reverraient jamais après ce jour. Ce n'était pas dans ses habitudes de rencontrer des amis... Et la phrase peut s'arrêter là, mais ajoutons également pour la préciser qu'il n'était pas dans ses habitudes de rencontrer des amis, ou de bonnes connaissances, ainsi, en une rencontre « flash ».
De plus excusez le vocabulaire, les garçons l'accostant dans ce genre d'endroits avaient plus l'intention de la « choper » tout de suite que de s'en faire une amie. Et on se demandera pourquoi elle n'a pas d'autres amis qu'un chat après ...

« Je... »

Oh ... Mais c'était quoi, cette proposition ? Il ne la connaissait même pas ! Et il se proposait, comme ça, de lui offrir ce qu'elle voudrait ? Pour se faire pardonner ? Quelle bonté de coeur...
Pourtant, elle ne répondit pas : elle n'avait besoin de rien.
Je l'ai déjà dt, elle ne jouait qu'aux pinces, et elle gagnait quasiment toujours – la probable collection d'animaux en peluche c'était plutôtelle qui la possédait, donc- ! Elle se contenta donc, à son tour, de relever la tête pour dessiner, sur ses deux petites lèvres roses, un mignonnet petit sourire, alors que sa tête basculait vers la gauche.

Oh, ce n'est peut-être pas aussi stupide. C'est rare de voir des gens s'amuser dans ces endroits, seuls. Et puis, au yeux de la société, ces gens qui arrivent à s'amuser sans avoir à être accompagné par d'autre gens qui les connaissent, on les prend pour des fous, des dérangés. Ce qui n'était tout à fait pas son cas, au médecin.
De toute façon, n'étant pas du tout originaire du coin, il ne connaissait pas grand monde qui aurait accepté de faire le voyage pour l'accompagner à cette fête foraine.

C'est un fait. Et c'était le cas de le dire. "Juste pour ça." Ce n'était tellement pas la fin du monde. Ils avaient certainement déjà accrochés d'autres personnes dans leur vie. C'en devenait presque ridicule. Eux? Responsable d'une mort? Je ne veux même pas y penser. Alors qu'ils se sentaient bien mal pour l'un avoir fait tomber l'autre, je n'imagine même pas à quel point ils pourraient se maudire. Mais bon, cela n'arrivera pas, n'est-ce pas? Enfin, j'ose l'espérer...

C'est déjà une bonne nouvelle. Qu'elle ne s'enfuie pas ainsi. Oui, j'ai dis que cela n'allait pas déranger le médecin, qu'il avait déjà connu des situations où l'on se mettait totalement à l'ignorer pour qu'il se taise, mais ce n'est pas pour autant qu'il souhaitait se retrouver seul, à se demander encore qu'est-ce qu'il allait bien faire en premier.
Mais rassurez-vous, ce jeune homme-ci n'était pas du genre à venir dans ce genre d'endroits pour y rencontrer des femmes. C'était plutôt pour s'amuser. Ah, et même si ce n'était pas dans ces genres d'endroits: il n'était pas Dom Juan dans l'âme, et même loin de là. Une n'avait aucune arrière pensée.

Il pencha légèrement la tête sur un côté. Elle ne parlait pas beaucoup. Ne répondait même pas à sa question.
Ce n'était pas un problème. La connaître ou ne pas la connaître: quest-ce que cela changerait-il? Il voulait se faire pardonner. Et puis, elle tout comme lui étaient seuls dans l'énormité de cette foule. Ils pouvaient bien s'amuser à deux. Enfin, si elle était trop gênée par sa présence, il comprendrait. Oh! C'était une bien belle chose qu'elle lui sourit, mais ce n'était pas une réponse.
Ça l'attristait un peu, qu'elle refuse -enfin, il supposait qu'elle le refusait- son offre... Elle n'avait vraiment envie de rien? Même pas des friandises, ou bien participer à un jeu à l'un des stands? Elle qui ne voulait pas les approcher parce qu'elle était trop timide pour s'adresser aux forains...

Il faut dire, en même temps : c'est tout de même plus amusant de partager le moment présent avec quelqu'un d'autre que de rester seul. C'est pour cela donc, qu'on prend ce genre de personnes pour des "fous", des "dérangés". Même si beaucoup d'entre eux ne méritaient effectivement pas cette appellation, bon exemple ne fait-il pas !
La jeune fille, elle non plus, ne connaissait personne. Je l'ai déjà répété : elle n'a pas - encore, espérons le- d'amis. Et comme elle ne participait pas à la plupart des attractions, on ne pouvait pas dire qu'elle s'amusait énormément.
En fait parfois, c'était plutôt elle l'attraction ... C'est vrai que c'est vraiment rare de voir quelqu'un gagner plusieurs fois de suite au jeu idiot où elle allait perdre son argent et se ruiner en peluches. En général, quand ça arrivait elle partait. On se demanderait presque pourquoi !

Oh, oui, elle en avait déjà accroché des personnes. Rien que ce professeur de mathématiques un peu culotté. Pourtant, elle se sentait toujours et coupable, et idiote à en pleurer. D'ailleurs elle n'avait pas besoin de buter contre les autres pour penser une telle chose ! Il fallait juste qu'elle remarque à quel point ses résultats scolaires étaient faibles par rapport à la quantité de travail qu'elle fournissait, alors qu'au contraire, les têtes de classes étaient souvent ceux qui, ayant le plus de facilité, travaillaient le moins.
Effectivement, ce serait triste qu'ils soient responsables d'une mort, même si leur réaction serait elle amusante ... Mais déjà une mort, c'est triste, oh.

Ah, mais l'on s'en doute bien, qu'il ne venait pas ici, ou nul part ailleurs également, pour rencontrer des femmes ! C'était presque comme logique. Il n'avait pas l'air d'un Dom Juan, c'est vrai. Enfin ... Disons plutôt que s'il en avait volontiers le physique, effectivement, son caractère assez repérable même à ses premiers mots n'était en rien axé vers ce genre de "loisirs".

Elle ne parlait pas beaucoup. Quel doux euphémisme, dîtes-moi... Mais effectivement, c'était plus que vrai.
Qu'est-ce que cela changeait ? Oh, pas grand chose, c'est sûr. Du moins... Comment pourrait-on le savoir, en fait ? Seul l'avenir nous le dira si ça "aurait changé quelque chose de la connaître ou pas".
Oh, gênée par sa présence. Et bien, à dire vrai, oui, forcément un peu, puisqu'elle ne le connaissait pas. Mais je vais peut-être vous apprendre un scoop en vous disant que si on cherche à connaître les gens ils deviennent vite des connaissances ? Voyez, ça fait même répétition car la racine est la même.
Il voulait une réponse. Bon, elle ne pouvait pas le deviner, bien entendu, sur le coup, mais c'était un dénouement logique. Une question attend forcément une réponse... Elle n'avait envie de rien en particulier. Pourtant, elle avait pris le temps de réfléchir. Voilà pourquoi elle n'avait prononcé que ce "Je...". Et puis, elle avait hésité également. Elle ne trouvait pas cela très correcte de "profiter". Et en même temps, ça lui évitait effectivement de parler aux gens pour demander quelque chose.
Enfin, mis-à-part qu'il fallait le lui demander à lui.

D'une petite voix d'ailleurs, comme si on ne s'y était pas attendu, douce, faible, timide, comme d'habitude, un peu plus aiguë que la normale peut-être. Du moins, s'il y en a, une normale.

"J-j'aimerais... "

En écartant toutes les attractions fortes, et toutes celles pour enfant, ainsi que les stands destinés au même public, il ne restait plus grand chose dans cette matière là. Donc, oui, il pourrait bien lui acheter une friandise.

"De la barbe à papa... S'il vous plaît ..."

Yeah ! Applaudissez cette performance. Je crois que même moi je n'aurais pas osé. Mais c'est sans doute parce qu'elle se préoccupait également plus des sentiments des gens que moi aussi.

Évidemment. "Plus on est de fous, plus on rit." Ah. Cette expression est si drôlement construite. Enfin. C'est tout de même triste de se faire des idées telles que celle-ci au premier coup d'oeil. Juste à cause d'une action faite. Faudrait-il toujours être clôné par les autres? Être "un comme"? Étant tous identiue, la vie serait bien morose. Une chance qu'il y a des extravertis, au risque de se faire prendre pour quelqu'un de pas normal, qui sachent être diffrents. Sortir du lot.
Je peux dire que Fye tentait toujours de casser les normes. Sans pour autant aller trop loin dans le champs de la "bizarrerie", il ne rentrait pas dans le moule de la société. D'ailleurs, tiens, déjà, il souriait en permanence - ou presque. C'est "normal"? N'allez pas me dire que vous voyez tous les jours un jeune homme qui souriait sans arrêt. Moi, quand je me promène dans la rue, je vois plutôt des gens au visage fermé, dans leur bulle... Enfin, peut-être avez-vous plus de chance que moi, aussi.

Pas -encore, oui, espérons- d'amis? C'était bien triste. Parce qu'elle était timide? Oh, pauvre petite. C'est tellement dur de vivre avec la gêne, la timidité et tout ce qui peut arrêter les gens à la socialisation. Fort heureusement, ces choses-là se règlent à peu près avec le temps. Gardez espoir.

Je le répète encore, je sais, mais, pauvre enfant. Ah, pour le médecin, il était bien dur de se sentir démoralisé par ses résultat scolaire, puisqu'il n'avait plus à suivre de cours, son diplôme de médecine présentement déjà obtenu. Cela faisait même quelque années. Et puis, il n'avait jamais connu cela. Ses résultats avaient toujours gardé une assez bonne distance des moyennes générales.

Tiens, mais en fait, c'était même une vieille technique pour embobiner les jeunes femmes ça: rester dans le milieu du chemin pour qu'elles vous percute, vous excuser, confus par cet accident, l'aider à se relever, puis enfin, l'inviter. C'est ce qu'il avait fait non? Enfin, même si ça y ressemblait, comme je l'ai plus tôt dit, il n'était pas ici pour revenir chez lui, une jolie demoiselle accrochée à son bras. Non, même draguer quelqu'un ne lui avait jamais venu à l'esprit. Mais quel genre de jeune homme de vingt-huit ans était-il? Certainement de ceux de ceux qui ne foncent pas, mais qui laissait bien venir la vie comme elle voulait venir à elle.

Oh, mais ce n'était pas profiter. C'était lui qui avait proposé. Ce n'est pas comme si elle était venue l'aborder d'elle-meême et qu'elle lui avait demandé tout de suite quelque chose. Pour le jeune homme, donner, cela lui faisait plaisir. Et en retour, il n'y avait rien de mieux que des sourires et une expressions de joie sur les visages. Tiens, elle lui en avait même fait un, un joli et mignon petit sourire, tout à l'heure.

Bien qu'il eut peine à entendre la réponse de la jeune fille -il faut dire, en plus du brouhaha de la fête foraine, elle n'avait pas parlé bien fort-, il lui sourit davantage, l'encouragant à continuer. Il ne fallait pas qu,elle soit gênée de dire ce qu'elle souhaitait. Il lui avait dit: ce qu'elle voulait. Bon oui, il ne pouvait pas deviner qu'elle hésitait non plus. Finalement, elle réssit à compléter sa demande. Une barbe à papa?

"D'accord!"

Le ton de sa voix ne pouvait pas mentir sur ses sentiments. Enjoué, on voyait bien que cela lui faisait plaisir de lui offrir quelque chose. Il leva les yeux, à la recherche d'un stand où il pourait acheter une barbe à papa. Et une pomme d'amour, puisqu'il en avait envie, lui. Il faut dire que ce ne fut pas bien dur: ce genre de friandises n'étaient pas rares en ces lieux. Il fit signe à la petite demoiselle de bien vouloir l'attendre, puis il partit en direction d'un stand. Il revint quelques minutes plus tard, une barbe à papa dans une main, la friandise qu'il avait lui-même souhaité dans l'autre. Il tendit la chose ressemblante à un nuage rose à la blondinette, un grand sourire, comme toujours en fait, sur les lèvres.

"Voilà!"

Bien sûr qu'il le faut. C'est ainsi que vit la société contemporaine, et ce depuis toujours. Ceux qui sortent du lot sont des fous, forcément ! Personne ne croyait Archimède après tout, quand il disait que la terre était ronde, parce qu'il ne pensait pas comme tout le monde. Voyez ? Déjà à cette époque. Alors maintenant ... Le phénomène a pris encore plus d'ampleur. La mode, la musique, la télévision. Il fallait forcément regarder les mêmes programmes, écouter la même musique, acheter les mêmes vêtements.
La prochaine fois que vous sortirez des cours, prenez le temps de regarder autour de vous. Des adolescentes toutes vêtues de collants rayés, de slim, de ballerines, maquillées comme des catins et avec une frange toute lisse et bien mesurée. Les garçons eux, avec des crêtes ou des choses comme ça, et des T-shirt estampillés "Tecktonik", machine infâme du système.
Au moins sur ce point, la jeune fille aussi sortait du lot. Quitte à ce qu'on se moque d'elle, tiens, elle n'avait pas de raison de suivre la mode puisqu'elle trouvait ce genre de vêtements aux couleurs trop "flashies" plus qu'affreux.
Oh, et effectivement : personne ne sourit jamais dans la rue. Sauf les adolescents en groupes, tiens, justement ! Mais ils ne sourient pas aux passants, ils sourient entre eux.

Oui : elle était trop timide pour parler aux autres, et se faire des amis. Ah, elle en avait sûrement déjà eu ... Un ou deux, mais les déménagement, les changements d'école, en sont venus à bout. Comme c'est triste. Il fallait bien espérer, que ça passerait avec le temps...
Pourtant le temps, cela faisait déjà seize ans qu'il défilait.

Justement, ces résultats scolaires allaient un peu de paire avec sa timidité ayant un peu la même origine : son léger retard... Un peu dyslexique. ainsi elle avait encore un comportement d'enfant. Et qui voudrait qu'une gamine comme amie pour se "taper la honte" dans les couloirs ou en pause, tiens ?

Oh, peut-être. Mais lui, il ne l'avait pas fait volontairement, de toute façon. Et de toute façon, même si ç'avait été le cas, c'était peine perdue de penser qu'une fille comme elle reviendrait "au bras de quelqu'un" qu'elle avait rencontré la journée même ! Pour qu'un homme la retrouve chez elle il faudrait plutôt qu'il l'y amène en la tractant sur son dos, oui. Et je ne sais pas si vous étiez au courant, mais oh, abuser des jeunes femmes est désapprouvé dans la plupart des sociétés civilisées.
C'était un de ses points forts autant qu'un de ses points faibles, non ? Prendre la vie comme elle vient.

Pour elle, c'était profiter tout de même. Mais vous connaissez sûrement la politesse, comme celle prescrite dans de vieux bouquin expliquant la bonne éthique.
Même quand on vous le propose, c'est impoli d'accepter ! Et c'est impoli de refuser d'ailleurs également !
C'est textuellement ce qui est écrit, en un peu mieux tourné. Et bien, ça avance tout le monde ça, dîtes moi !

A propos de sourire, il s'en reforma un sur son visage. un sourire qu'elle garda d'ailleurs. Elle le trouvait bien sympathique ! Cela l'encourageait à effacer un peu son aspect taciturne pour lui faire plaisir, comme il tentait de lui faire plaisir à elle.
Et puisqu'il amena l'attendue sucrerie, son sourire s'aggrandit un peu, et elle le remercia d'une voix toute douce, ainsi que d'un hochement de tête, en attrapant délicatement son petit trésor pour la journée.
Elle n'attendit d'ailleurs pas une seconde pour attraper un peu du "nuage rose" entre ses doigts et le manger par petites bouchées.
Bien sûr, ce n'était pas la première fois qu'elle en mangeait - son père avait bien dû lui en acheter déjà -, mais comme cela faisait un petit bout de temps déjà, elle était bien heureuse. D'ailleurs, elle s'arrêta dans sa dégustation, sembla pensive, hésita, puis déclara une nouvelle fois tout doucement.

"V-vous êtes gentil..."

C'est bien désolant. Les personnes les plus interressantes à connaître, sont bien souvent celles qui ne sont pas comme tout le monde. Et qui dit qu'elles ne sont pas comme tout tout le monde, dit qu'elles sortent du lot. Et puisqu'elles sortent du lot, on les prend pour des fous, des dérangés et tous autres noms qui veulent dire sensiblement la même chose. Et, qui veulent se faire amis avec des fous? Personne qui ne souhaite pas se faire dire fou à son tour, par la suite. Quel triste cycle.
Ah, la mode. Vraiment, c'est n'importe quoi. À quoi bon se vêtir avec des habits derniers cris si le mois prochain vos vêtements serons déjà démodés? Les nouvelles tendances ne font que vous faire dépenser et vous ruiner en linges et en accessoires. Et à vous faire sentir "cool" alors que vous ne dégagez plus ce que vous êtes vous-même.
Fye, lui, sur ce point, n'avait jamais suivit la mode, même si parfois, les habits qu'il portait pouvaient faire penser à ce qu'on pouvaient voir à tous les coins de rues. Au travail, sous son sarrau, il avait habituellement des habits classiques ou bien neutres. À l'extérieur, puisqu'il pouvait se le permettre, il adoptait quelques accessoires un peu plus modernes, tels que ce manteau ample qu'il portait en ce moment, qui ne gâchait pourtant pas son allure traditionnelle qui lui donnait un aspect de gentlemen anglais des vieilles années.

Oh? Surement? Elle ne savait pas? Cela devait donc dire que ce n'était pas nécessairement de bien bons amis, si elle ne savait plus trop, et si ils n'avaient pas su la garder malgré ses déménagements. Pauvre enfant. Elle n'avait pas réellement de chance. Il était bien dommage que notre médecin n'ait pas son âge, bien que la différence d'âge n'est pas du tout un problème; elle en aurait tout de suite un nouvel ami. Vous avez déjà vu une élève, amie avec un membre du personnel de son école? Cela ferait bien du bruit. Autant mieux l'éviter. [Ce qui ne veut pas dire que je veux pas que ça arrive buhèhè XD]

C'est un fait. Vaut mieux ne pas essayer. Ah et puis, ce n'était pas, je le répète encore une fois, dans les intentions du jeune homme. Alors je me demandes, pourquoi en faire des hypothèses sur ce "si jamais"? Enfin.
Son point fort comme son point faible? Comment? Et dans quel sens? Je n'y vois que des points positifs. À quoi bon regarder dans le futur si l'on ne sait pas de quoi demain sera fait? Il est bien vrai qu'il faut se projeter un peu dans l'avenir pour parvenir à faire de bons choix dans la vie, mais il ne faut pas non plus s'énerver avec cela et se préparer une vie que l'on aura seulement à suivre à la lettre pour la fin de nos jours.

Et comme elle le remerciait, il répondit que ce n'était rien en ricanant doucement. Oh! Comme elle avait l'air heureuse de manger la friandise. Il n'aurait jamais su que ce coton sucré fasse aussi plaisir à quelqu'un un jour. POur sa part, le blondinet commença lentement à manger sa pomme d'amour, la léchant tout d'abord comme on le ferait avec une glace. Et puisqu'un banc se trouvait non loin de lui, il alla s'asseoir, le temps de finir sa gâterie. Il fut surpris d'entendre la jeune demoiselle lui faire ce compliment. On ne lui avait jamais réellement dit comme cela, bien qu'on l'eut déjà pensé de lui. Du coup, il ne su quoi répondre. Fallait-il la remercier? Cela lui parut étrange. Il ne lui répondit donc que par un grand et doux sourire.
Finalement, il demanda, tout aussi doucement que la jeune fille.

"Vous êtes venue seule?"

Ne pensez à rien: il s'inquiétait seulement parce qu'il la trouvait un peu jeune pour se promener seule dans ce genre de lieu. Évidemment, il la croyait pas de son âge. Comme c'est amusant: elle comme lui se faisaient souvent passer pour plus jeunes qu'ils ne l'étaient en réalité.

Oh ! mais bien sûr que si voyons. Les gens qui sont déjà considérés comme fous se font des amis avec les autres personnes considérées elles-mêmes comme folles. Et finalement, le monde est peut-être ainsi bien fait, non ? Ainsi les gens qui rentrent dans le moule restent ensemble et écartent avec eux leur mauvaise influence. On en voit assez dans les séries télévisées, la télé-réalité ou les livres : Une personne pas "fashion" qui se fait "relooker" sous l'impulsion de ses amis.
Et voilà ! La voilà devenue intéressante, potiche et sans âme ! Bon, j'exagère.
Et puis il peut y avoir l'effet inverse, des gens "fous" qui amènent leurs amis à se tirer hors des normes. C'est mieux.
Mais tout cela dépend bien sûr des normes auxquelles nous parlons... Il y en a des plus utiles voire indispensables que celles de la mode, nous sommes bien d'accord, non ?
Personnellement j'imagine bien mal un de nos deux protégés porter des vêtements plus "modernes" que ceux qu'ils portent actuellement. Enfin, après, tout est question d'imagination justement ... Et d'interprétation.

Oh, en effet. Ces amis n'avaient pas été très marquants. L'un ou l'une au jardin d'enfant, trop jeune pour s'en souvenir, et le reste, on ne pouvait c'est vrai pas vraiment appeler ça des amis. Disons plutôt : des gens qui acceptaient qu'elle se tienne à plus de vingt centimètres d'eux devant les autres.
Je l'ai déjà dit : ce n'est pas "cool" de "traîner" avec une gamine qui passe pour muette et qui a toujours le nez dans ses bouquins même si les résultats ne suivent pas toujours. C'est "la honte", sincèrement. Cruelle réalité...
Et puis il faut presque toujours un bouc émissaire dans les classes.
Oh, mais pour le moment, ils n'étaient pas au courant qu'ils fréquentaient la même école. Mais c'est vrai que ça ferait peut-être jaser... Tout dépend de l'amitié en question. [Hu hu ... ]

Tiens c'est vrai, c'est idiot. Ce ne sont même pas des hypothèses, puisque les hypothèses impliquent le doute et que pour le coup, il est certain que ça n'arrivera jamais ?
Ah. Mais pourquoi poser la question alors que la réflexion qui la suit y répond voyons ! Il faut se projeter dans l'avenir, parfois, pour parvenir à faire de bons choix dans la vie. C'est ça, la réponse, enfin. Mais reste à savoir s'il le faisait, lui.
Une vie à la lettre ?! Quelle horreur ! Ce serait bien ennuyeux. "La vie c'est comme une boîte de chocolat : on ne sait jamais sur quoi on va tomber". C'est pour ça que la vie est si intéressante et amusante, quoi qu'on en dise.

Et les voilà tous les deux à manger. Finalement elle a bien fait d'être là : il n'avait plus à hésiter sur ce qu'il allait faire !
QUOI ? Il était étonné qu'elle lui dise qu'il était gentil ? Ah, c'est trop drôle. Pendez-moi donc si je mens en disant qu'il était bien un des garçons les plus sympathiques qu'on eut pu trouver sur cette terre.
En parlant de surprise, elle releva la tête avec tout autant d'étonnement que celui qu'avait eu le jeune homme à son compliment lorsqu'il lui posa cette étrange question.
Non pas qu'elle pensait justement à ce qu'il ne faut que que nous, on pense - d'ailleurs ça ne m'a pas traversé l'esprit une seule seconde- mais bien parce qu'elle se demandait pourquoi il lui demandait ça.
Aussi, elle hocha la tête passivement, un sourire un peu plus léger qu'avant - un peu plus triste peut-être : elle aurait justement préféré avoir des amis avec qui passer la journée ici-, elle lui répondit avec douceur.

"Oui..."

Effectivement, elle avait l'air bien jeune pour se promener seule. Mais elle n'y pensait pas. Comme elle ne pensait pas à ce qu'il semblait lui plus jeune ... Forcément, sans connaître son âge, c'aurait été difficile !

Je ne crois pas. Même si je ne trouve pas que cela est une bien bonne chose, c'est le choix d'une personne de vouloir de conformer aux "règles" de la société. Si la personne aime être à la mode, à la bonne heure. Si c'est ce qui représente bien sa personnalité, va pour tout cela. Mais ne pas vouloir se mélanger aux personnes exraverties parce qu'elles sont différentes, c'est plutôt de la discrimination. Et je trouve cela fort triste.
Oh, mais voyons. Ce n'est pas parce qu'une personne que l'on fréquente est différente, pas nécessairement "à la mode" qu'elles se font tout de suite influencer, et, pop, les voilà métamorphosée en un clône de notre civilisation. Bon, oui, il pourrait bien avec quelques changements chez cette personne, mais qui ne change pas en fonction des personnes qu'elle fréquente? Par exemple, un tic de langage. Une personne que vous voyez relativement souvent n'arrête pas de dire "voilà" lors de ses affirmations; vous allez, probablement, après un moment, vous mettre à utiliser ce mot que vous n'aviez dès lors jamais sorti de votre vocabulaire de tous les jours. Mais il n'y aura jamais de changement aussi radical. À moins d'être, extrêmement, à un point inimaginable, influençable.
Des normes indispensables? Bien sûr. Autrement, notre société auait bien du mal.
Oh, moi si. J'y arrive. Surtout pour le médecin. Il faut dire que, peu importe le style que l'on lui donne, cela lui fait toujours si bien. Enfin, j'ai toujours eu un faible pour les habits classiques. Cela donne un air si distingué aux gens! Mais non, l'heure n'est pas à donner mon avis sur les styles vestimentaires...

Pauvre, mais pauvre petite enfant. Ce n'est pas ce genre d'amis qu'il nous faut lorsque l'on est timide. En effet, elle aurait eut plus que besoin d'un ami qui aurrait pu être sincère et lui apprendre à se décoincer devant les gens. Mais il est tout de même fortement étonnant qu'une amitié n'ait jamais réellement fonctionnée avec elle. D'un côté, elle semblait très gentille, la timidité et la gêne passée. Ah! À quand les enfants apprendront que les gens ne sont pas des "intellos", bien qu'ils passent beaucoup de temps à lire et à relire leurs notes de cours? Ce n'est pas la réalité qui est cruelle dans ce cas, c'est plutôt les enfants qui le sont. Enfin, les gens peu ouvert d'esprit. Ces gens qui ne se fient qu'au physique; ce qu'ils peuvent être exaspérants. Je leur souhaite seulement d'ouvrir un beau jour les yeux...
Oh, quelle surprise ils allaient avoir... Enfin, si l'un et l'autre se croisaient dans les couloirs. Ou bien si le blondinet continue à poser des questions concernant la jeune demoiselle.

C'est vrai que grâce à elle, il ne se posait plus la question. L'un avait en quelque sorte sauvé l'autre et vice versa. Mais oui, comme elle était là, avait réglé son problèmes de questionnement, et grâce à lui, elle avait pu manger une friandise venant des stands sans avoir à parler aux forains.
Comme je l'ai déjà dis, il était étonné que l'on lui dise. En effet, personne ne lui avait dit "Vous êtes gentil" en tant que tel. Habituellement, les gens le pensent sans le dire. Enfin, ce n'est pas comme si le compliment l'avait dérangé, bien au contraire, cela lui avait fait plaisir. Alors, allez donc ranger cette corde.
Ah non! Elle semblait maintenant attristé par cette question qu'il lui avait posé. Il ne voulait pas. Il s'inquiétait seulement pour elle. L'idée d'une jolie jeune fille perdue toute seule dans l'immensité de cet endroit trop peuplé l'avait seulement inquiété. Tiens, cela paraissait sur son visage d'ailleurs. Il pensait plutôt à quel genre de parents pouvaient laisser partir leur fille seule à un fête foraine, maintenant que l'hypothèse qu'elle se serait perdue avait été écarté.
Avant tout, il remonta ses lunettes sur son nez.

"Vos parents vous ont laissée venir seule?"

Chacun pense ce qu'il veut de toute façon. Malgré qu'il y est aussi des normes sur ce point, tiens ! Nous ne seront donc jamais en paix... Enfin, au moins, nous ne sommes pas non plus au temps des propagandes. Mais oh, c'est vrai, autrement, si cela représente bien sa personnalité, tout va bien. D'ailleurs, je dois avouer que j'ai moi-même un faible pour les collants à rayures et le vernis noir, très à la mode en ce moment - cela dit, j'en portais déjà avant que ce soit "fashion"-. Mais vous vous en fichez non, de ma petite vie ?
Non ! Je n'ai pas dit nécessairement, oh. Mais cela arrive. Je ne sais pas si cela passe d'ailleurs chez tout le monde, mais les programmes télévisés français regorgent eux de ces choses. Il y a une émission qui s'appelle "Nouveau look pour une nouvelle vie". C'est ce dont je viens de parler. Tsssk...
Mais c'est que ça me rappellerait moi. C'est vrai que je calque moi-même des expressions, et sans le vouloir, sur les autres... Mais j'ai moi-même mes expressions que je garde évidemment. Ah mais me revoilà à parler de ma vie, j'arrête ça tout de suite.
Effectivement. Le jeune médecin est craquant dans n'importe quoi ... Hum, malgré tout je le vois mal dans un style un peu romantique noir ou du genre. Mais c'est sans doute parce qu'il faudrait que je fasse abstraction de son caractère... Tout comme la petite Sophie d'ailleurs.

C'est vrai. Ce genre d'amis nous enfonce davantage. Mais vous savez le plus triste ? C'est que bien évidemment, comme on dit c'est "dans l'adversité que l'on reconnaît les vrais amis". Or... Enfin, vous aurez compris. Dès qu'un problème se profile à l'horizon, bonjour Speedy Gonzalez, plus une trace des soit-disant proches.
Oh, c'est bien simple, en réalité, de comprendre qu'aucune amitié n'ait fonctionné, pour une année au moins : elle s'etait trouvée au mauvais endroit durant le mauvais moment. Malgré que le gouvernement prône souvent des classes hétérogènes, les élèves à problèmes sont la plupart regroupés dans le même paquet. Et bien sûr, quelques élèves timides aux résultats moyens se retrouvaient dans le paquet pour équilibrer à moitié... Heureusement pour elle, elle n'avait subit ça qu'une fois.
Pour le reste, je n'explique pas vraiment. C'est vrai qu'elle était si gentille... Alors pourquoi restait-elle ainsi sans amis ? Sans doute parce qu'elle restait réellement le pot-de-fleur au fond de la classe. Celle à laquelle personne ne pense... Finalement, elle avait également une grosse part de responsabilité, voyez ?
C'est sûr qu'on ne pouvait pas appeler la petite Sophie une "intello" - déjà, depuis quand est-ce une insulte, d'abord ? Comme je le disais, ces résultats étaient très moyens. Tombée dans une TRES bonne classe, car cela lui était également arrivé, elle était même la dernière de la liste. Pauvre petite. Comme elle s'était sentie seule et bête à ce moment là...
Effectivement, drôle de surprise ! Surtout si par miracle ils commençaient déjà à être "amis" déjà. Ou au moins à vouloir rester des connaissances. Oh, et ne vous en faîtes pas, il est quasiment certain qu'ils se rencontreront là-bas. Il serait étonnant que la jeune fille ne se retrouve pas à l'infirmerie après une séance de travaux pratiques en biologie, si vous voyez ce que je veux dire.

Et oui ! Et pourtant, à lui, elle lui parlait. Un peu, mais elle lui parlait !
C'est presque idiot de penser une telle chose sans le dire. Regardez, même si elle était timide, elle l'avait tout de même dit.
C'est vrai que cela pouvait être inquiétant. D'ailleurs, au départ, rappelez-vous, bien que venir ici était dans son intention, elle s'était tout de même perdue. Et était bien tombée, donc. Au sens propre du terme aussi d'ailleurs !
Elle se mit à sourire, tout doucement. Peut-être un peu amusé, d'ailleurs. Sourire dont je profite pour vous apprendre un trait de caractère inconnu chez la jeune Sophie [l'autre aussi d'ailleurs xD] ou presque : elle ne rie jamais. Je veux dire, pas de fous-rires, pas de "vrais" rire, au maximum un ricanement doucereux d'une seconde et demi. Même lorsqu'elle trouve cela très drôle : elle est incapable de rire. Etrange n'est-ce pas ? Trop discrète, sans doute...
Ou alors, est-elle triste, au fond de son petit cœur, constamment, à cause d'un certain évènement ? Je pense plutôt à une combinaison des deux faits.

"J-j'ai seize ans..."

Seize ans, c'est déjà assez agé pour sortir seule. Même s'il fallait avoué que son père hésitait toujours longuement avant de la laisser passer la porte, s'assurant qu'elle avait pris son portable, ses coalgants, ses pansements - on ne sait jamais -, entre autre.
Quant à sa mère, elle n'avait pas à lui dicter ce qu'elle avait à faire de toute façon, quand bien même elle aurait pu à ce moment.

Ryunna avait regardé le stand de tir pendant un bon moment puis elle regarda les deux jeunes gens qui discutait plus loins, elle n'était pas vraiment interesser mais bon c'était sa facon de voir les chose à elle.

(C'est ennuyeux...)

Elle tourna la tête et parti de la fête foraine la peluche dans les bras. Mais qu'est-ce que les membres du gang penserait à voir leur chef avec une peluche??